L’Algérie ne dispose pas de « preuve matérielle » sur l’exécution de son diplomate retenu en otage au Mali (MAE)
"Nous n’avons pas aujourd’hui la preuve matérielle que cette personne a été tuée. La position officielle de l’Algérie est que nous n’avons pas encore réuni toutes les informations qui nous permettent de confirmer l’exécution de Tahat Touati", vice-consul d’Algérie à Gao (dans le nord du Mali), a fait savoir le ministre lors d’une conférence de presse animée conjointement avec la Haute commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navanethem Pillay.
En ce qui concerne la situation des otages, M. Medelci a déclaré que "nous avons des informations régulières sur nos frères diplomates qui sont aujourd’hui détenus. Leurs conditions (de détention) n’ont pas évolué et sont suivies".
Récemment, plusieurs sites internet ont fait état d’un communiqué présumé émis par le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), annonçant l’exécution du fonctionnaire consulaire algérien Tahat Touati, suite à l’expiration de l’ultimatum fixé au 28 août par le mouvement au gouvernement algérien sur l’échange d’otages contre les militants détenus dans les prisons algériennes.
Tahat Touati fait partie des sept diplomates algériens enlevés il y a cinq mois dans le nord du Mali par le Mujao. Celui-ci a par la suite relâché trois d’entre eux à la mi-juillet, comme l’a confirmé le ministère algérien des Affaires étrangères.
Le Mujao, un groupe islamiste armé lié à l’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a aussi revendiqué l’attentat à la voiture piégée fin juin contre le siège du groupement de la gendarmerie dans la province d’Ouargla, à 800 km au sud-est d’Alger.