"La Ligue arabe a fait cette proposition mais je pense que sur la longue période tous les dictateurs devront payer leurs crimes", a-t-il affirmé à la chaîne de télévision France 2 en évoquant un bilan "de 20.000 personnes qui sont mortes" depuis mars 2011.
"Finalement, pour lui et pour d’autres dictateurs, il n’y aura pas d’impunité", a insisté le ministre. Selon lui, "Assad va tomber, simplement c’est une question de temps". "Le plus vite sera le mieux", a-t-il ajouté.
"Un tyran ne peut pas rester éternellement contre son peuple", a poursuivi Laurent Fabius, en appelant dans la préparation de l’après-Assad à l’émission d’"un message" à l’intention des communautés minoritaires syriennes (alaouites, chrétiens…) pour que la future Syrie s’engage à protéger leurs droits. "Il ne faut pas que la chute de Bachar al-Assad entraîne une persécution des minorités", a-t-il dit.
Les chefs de la diplomatie des pays de la Ligue arabe, réunis en fin de semaine dernière à Doha, ont appelé le président syrien, qui fait face à une révolte armée, à renoncer rapidement au pouvoir en échange d’une sortie "sûre" pour lui-même et sa famille.
La Syrie a rejeté lundi cette proposition, soulignant que le peuple syrien était "le seul maître de son sort".