Selon le communiqué du CCME, le Maroc est passé pendant la dernière décennie d’une terre d’émigration à un pays d’abord de transit puis d’immigration. Cette nouvelle donne, que connaissent d’autres pays du sud, nécessite une réflexion sereine sur les politiques migratoires du pays, un changement dans ses structures d’accueil et doit s’inscrire dans le chantier des réformes en matière des droits humains, conformément à la nouvelle constitution.
Cette rencontre qui verra la présence d’une centaine de participants et d’experts se propose de faire un état des lieux de la situation, de sensibiliser les acteurs concernés et de partager les expériences sur les différents enjeux auxquels les migrants irréguliers doivent faire face pour pouvoir accéder à un statut légal, à des conditions de travail justes et équitables, aux soins de santé et à l’éducation.
Il s’agira également de se pencher sur la question des femmes victimes de violences, d’analyser le rôle de la recherche et de la communication comme outils d’ « empowerment » et enfin de faciliter l’élaboration d’une vision concertée sur les mécanismes et stratégies à adopter en vue d’apporter un changement positif à la situation des migrants au Maroc.
Les travaux de cette rencontre vont s’appuyer sur les résultats de l’étude sur « les migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc » conduite par l’IPPR en partenariat avec le CCME. Cette étude s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de recherches qualitatives menées par ces deux organismes sur la question de la migration en provenance d’Afrique subsaharienne vers le Maroc, couvrant à la fois les migrations de transit et permanente. Une étude en cours porte sur « le retour des migrants irréguliers au Maroc ».
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre du projet « Beyond irregularity » ou « Au-delà de l’irrégularité » financé par l’Union Européenne. D’une durée de deux années (Mars 2011 – Juin 2013), il associe plusieurs partenaires, à savoir le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), The Institute for public policy research (IPPR) – Grande-Bretagne; le Centre de recherche sur la migration de Sussex, Eaves Housing for Women Ltd – Grande-Bretagne; Platform for International Cooperation on Undocumented Migrants (PICUM)-Belgique, Development Research and Project Centre (DRPC) –Nigeria.