Les tensions prêtées au couple franco-allemand depuis l’arrivée au pouvoir du président socialiste sont objet d’inquiétude de la part de certains observateurs et un angle d’attaque de choix pour l’opposition française.
"Contrairement à ce qui est dit, nos rapports ne sont pas mauvais", déclare François Hollande, pour qui la chancelière a une personnalité "forte mais pas trouble.""On sait ce qu’elle veut et elle a le sens du compromis, tout en tenant sa position", explique-t-il, affirmant son souci de ne "jamais isoler l’Allemagne".
Le président salue aussi le rôle constructif joué par l’Allemagne lors du sommet européen de Bruxelles les 28 et 29 juin destiné à donner un nouveau souffle à la zone euro.
"Angela Merkel a joué un rôle précieux. Elle a compris qu’il lui fallait bouger face à l’Italie et l’Espagne qui ont utilisé leur faiblesse comme une force", précise-t-il. "De mon côté, j’ai réalisé qu’il fallait très vite sortir de la discussion à 27…J’ai vu que (Mario) Monti et (Mariano) Rajoy voulaient tout bloquer et qu’il fallait très vite se recentrer sur les 17 de la zone euro pour avancer".
Selon certains commentateurs, les grands gagnants du sommet européen de Bruxelles étaient l’Italie, l’Espagne et la France dans la mesure où ces pays ont arraché des concessions-clés à la chancelière allemande.