Le Canada conseille aux immigrants potentiels de valider leurs titres de compétences avant d’arriver au pays
En faisant évaluer leurs attestations d’études étrangères avant leur arrivée au Canada, "les travailleurs étrangers qualifiés auront une meilleure idée de la façon dont leurs titres de compétences correspondent au marché du travail du Canada et leur permettront de contribuer pleinement à l’économie, et ce, plus rapidement", a estimé le ministre canadien de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme.
La présente proposition vise à faciliter l’intégration des migrants sur le marché de l’emploi au Canada, qui accueille annuellement quelque 250.000 nouveaux arrivants, dont la majorité sont des "immigrants économiques", soit des travailleurs qualifiés, des investisseurs ou des entrepreneurs.
"Une évaluation préalable à l’arrivée permettrait aux demandeurs de découvrir dans quelle mesure leurs attestations d’études sont comparables aux diplômes canadiens", explique le ministre, estimant que cette mesure "permettra d’éviter l’arrivée de personnes qui ne possèdent pas le niveau de scolarité voulu, et contribuera à régler le problème des immigrants qui, à leur arrivée au Canada, sont incapables de travailler dans leur domaine".
Des milliers d’immigrants se heurtent chaque année à la non-reconnaissance de leurs attestations d’études acquises à l’étranger, et ce, même s’ils ont fréquenté des universités européennes. Selon les chiffres de l’Agence nationale de la statistique, le taux de chômage s’est chiffré à 7,4 % en février au Canada, pays de quelques 34 millions d’habitants.
Le ministre de l’immigration a également saisi l’occasion pour rendre public le Rapport d’étape du gouvernement du Canada sur la reconnaissance des titres de compétences étrangers en 2011, intitulé Renforcer l’économie du Canada.
Bon nombre de cadres formés à l’extérieur du Canada seraient actuellement sans travail ou pratiquent des métiers qui ne sont pas liés à leur formation. Ce sont les difficultés liées, en particulier, à la reconnaissance de leurs diplômes qui empêchent tous ces travailleurs étrangers d’exercer au pays.