La Monusco n’était pas joignable en début de soirée pour confirmer l’information, mais le M23 a reconnu qu’il y avait eu un "incident majeur". "Cet hélicoptère est passé à basse altitude dans le camp de Rumangabo vers 16h00 (14h00 GMT) (…) alors que d’habitude il passe à une dizaine de kilomètres de là à vol d’oiseau", a expliqué à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire de la rébellion. "Quand j’ai interrogé les militaires (du M23), ils ont dit qu’ils pensaient que c’étaient des commandos des FARDC (armée gouvernementale) et de la Monusco qui voulaient lancer le combat, alors, ils ont tiré avec des mitrailleuses", a-t-il ajouté. Il a précisé qu’il ne savait pas si l’appareil avait été endommagé. "Il y a eu erreur des deux côtés", tant de celui de la Monusco que du M23, a-t-il estimé. "Selon mon analyse du terrain, je crois que le pilote a perdu sa ligne" et est arrivé sur le camp de Rumangabo. L’armée congolaise combat le M23 depuis mai 2012 au Nord-Kivu. L’ONU accuse régulièrement le Rwanda et l’Ouganda de le soutenir, ce que ces deux voisins de la RDC démentent. Le M23 est né de la mutinerie d’anciens rebelles qui avaient été réintégrés dans l’armée.
