Espionnage de la France : la NSA juge les informations du Monde « inexactes »

Paris a renouvelé mardi ses demandes d’explications à Washington sur le vaste programme d’espionnage de la NSA, tout en voulant éviter l’escalade, et Mexico a annoncé une enquête « exhaustive » ainsi que la convocation de l’ambassadeur des Etats-Unis.

Espionnage de la France : la NSA juge les informations du Monde
Le directeur du renseignement américain a affirmé mardi que certaines des informations publiées par Le Monde étaient "inexactes et trompeuses sur les activités du renseignement américain".

"L’information selon laquelle l’Agence de sécurité nationale (NSA) a collecté plus de 70 millions +d’enregistrements de données téléphoniques de citoyens français+ est fausse", pointe James Clapper, qui chapeaute 16 agences de renseignement, dont la NSA, sans dire toutefois en quoi cette assertion est inexacte.

"Nous n’allons pas nous étendre sur les détails de nos activités, mais nous avons déjà dit clairement que les Etats-Unis rassemblaient des éléments de renseignement du même type que ceux collectés par tous les pays", poursuit James Clapper, qui chapeaute 16 agences de renseignement, dont la NSA. "Les Etats-Unis collectent des informations pour protéger leur nation, leurs intérêts et pour protéger leurs alliés notamment de menaces terroristes ou de la prolifération des armes de destruction massive", ajoute-t-il encore.

"Je ne crois pas qu’il faille aller vers une escalade", a déclaré la porte-parole du gouvernement français Najat Vallaud-Belkacem. Cependant le chef de la diplomatie Laurent Fabius avait réitéré dans la matinée le mécontentement de la France à son homologue américain John Kerry, lors d’une rencontre à Paris.

Le quotidien français Le Monde, qui a révélé lundi l’ampleur en France de l’espionnage téléphonique de l’agence de sécurité américaine (NSA) a publié mardi de nouveaux détails sur les écoutes des ambassades dont la représentation de la France à l’ONU à New York. Il cite notamment un document de la NSA d’août 2010, selon lequel les informations ainsi obtenues auraient joué un grand rôle pour faire voter de nouvelles sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité.

Selon Le Monde, qui cite des documents de l’ex-consultant de l’agence américaine Edward Snowden, cette collecte a eu lieu entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013.

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