Au Pakistan, le président est élu par un comité restreint formé des membres du parlement national et de députés des assemblées des quatre provinces. Chaque province disposait du même nombre de voix dans cette présidentielle, une mesure destinée à préserver un minimum d’équilibre dans ce pays où plus de la moitié de la population vit au Pendjab.
L’élection initialement prévue pour le 6 août avait été avancée à mardi par la Cour Suprême, une décision décriée par le Parti du peuple pakistanais (PPP) du président Zardari, formation qui est passée dans l’opposition après sa déconfiture aux législatives de mai remportées par La Ligue musulmane (PML-N) de M. Sharif.
Mamnoon Hussain, un ténor de la PML-N qui a fait fortune dans le textile et a été brièvement gouverneur de la province méridionale du Sind en 1999, affrontait Wajihuddin Ahmed, un ex-juge de la Cour suprême à la retraite qui défend les couleurs du Tehreek-e-Insaf (PTI), formation ascendante de l’ex-gloire du cricket Imran Khan.
Cet homme âgé de 73 ans, né en Inde comme plusieurs autres dirigeants pakistanais de sa génération, avant la partition des Indes britanniques en août 1947, a la confiance du Premier ministre Nawaz Sharif qui devrait rester le grand maître du jeu politique pakistanais.