Dans un communiqué publié mercredi, le RCD, qui a boycotté les dernières élections législatives en Algérie, souligne que le pouvoir algérien "mène une politique de confiscation de l’Etat où les compétences non inféodées sont réduites à la marginalité, l’humiliation et l’exil".
"En 2012, l’Algérie sans politique de formation, s’enfonce encore plus dans l’instabilité, la dépendance, l’isolement et discrédit. En affectant l’essentiel de ses ressources à l’entretien de clientèles cupides et voraces et au développement pléthorique de forces de répression, le pouvoir a, une fois de plus, manqué l’occasion de s’amender et d’ouvrir la perspective démocratique et sociale annoncée par novembre et traduite en projet institutionnel par la Soummam", lit-on dans le communiqué, mis en ligne sur le site du parti à la veille de la célébration du cinquantième anniversaire de l’Indépendance du pays.
Revenant sur les dernières législatives, le parti note que "le simulacre législatif du 10 mai dernier illustre, on ne peut mieux, la faillite du système et donne une image affligeante d’un Etat installé durablement dans le provisoire, la prébende et le mépris".
"L’appareil répressif multiplie les interpellations et les parodies de procès à l’encontre de militants associatifs et syndicaux pour dissuader toute velléité de contestation et prévenir toute volonté citoyenne de se réapproprier les espaces de débats et de luttes pour l’avènement du changement", dénonce le parti.
"Cette congélation politique est d’autant plus grave aujourd’hui que les indicateurs économiques sont au rouge. Les experts et les institutions financières internationales tirent la sonnette d’alarme sur des perspectives immédiates particulièrement préoccupantes", ajoute le RCD.
"Autant de reniements, autant d’arbitraires, autant de falsifications historiques rappellent l’urgence de la mobilisation des patriotes pour accompagner et structurer la société afin de peser dans la perspective d’un changement inéluctable. Ce changement passe par une phase de transition pour lancer un débat qui n’a jamais eu lieu dans notre pays. Tout doit être repensé. La refondation de l’édifice institutionnel dans le sens d’une rupture avec la concentration des pouvoirs politiques et économiques, appelle audace, générosité et énergie que seule la jeunesse peut offrir", souligne le parti.