400 amendements : le député LREM Mustapha Laabid prend les Insoumis à leur jeu
Mustapha Laabid a déposé 400 amendements sur la proposition de loi sur la protection des lanceurs d’alerte. Il veut dénoncer « l’absurdité » de l’obstruction de la part des députés de l’opposition.
Afin de dénoncer les 41 000 amendements déposés contre la réforme des retraites, le député LREM Mustapha Laabid a répondu d’une façon très symbolique aux députés de l’opposition.
Le député d’Ille-et-Vilaine, qui cherchait à montrer « l’absurdité » de l’obstruction, a donc déposé 400 amendements sur une de leurs propositions de loi, rapporte l’AFP.
« C’est juste symbolique. Je ne compte pas prendre la parole, faire perdre du temps ni empêcher le débat. Ces amendements seront tous retirés ou défendus » sans faire de commentaire, précise le Marcheur. Il a amendé une proposition de loi LFI sur la protection des lanceurs d’alerte.
Son objectif est double : souligner « l’absurdité de l’obstruction » parlementaire, mais aussi contester les pratiques du site nosdeputes.fr qui recense l’activité des parlementaires en comptabilisant notamment leur nombre d’amendements, ainsi que leur présence en commission ou en séance.
Une loi qui a « du sens »
« Je voulais faire la démonstration par l’absurde que le nombre d’amendements d’un député ne veut rien dire de ce qu’il fait réellement », explique-t-il. Déposer 400 amendements lui a demandé une demi-journée de travail. « Alors, imaginez quel temps j’aurais dû passer pour en déposer 40 000 », lance-t-il, dans une allusion aux 23 000 amendements de LFI et 13 000 des communistes, sur le premier volet de la réforme des retraites.
Sur le fond, Mustapha Laabid trouve que la proposition de loi des Insoumis sur la protection des lanceurs d’alerte a « du sens », même s’il faut voir la meilleure façon de légiférer sur le sujet, après une directive européenne en octobre dernier. Le texte fait partie de la niche parlementaire de LFI : un temps réservé à un groupe parlementaire pour présenter des textes à l’Assemblée. Les Insoumis défendent sept propositions de loi, encore au stade des commissions pour la plupart, avant un examen dans l’hémicycle prévu le jeudi 26 mars.