« A cause de l’impact des crises alimentaires et nutritionnelles induites par des risques naturels tels que la sécheresse, les inondations et les épidémies, près de trois millions de personnes, dont deux millions d’enfants, auront un besoin urgent d’aide humanitaire au Zimbabwe », a alerté le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
L’agence onusienne a indiqué que le contexte humanitaire du Zimbabwe est “fragile”, en relevant qu’au total, 1,5 million de personnes dont 1,1 million d’enfants, auront besoin de services de santé, de lutte contre le VIH et de nutrition pour sauver leur vie.
Le Zimbabwe a enregistré une augmentation de la prévalence de l’émaciation à 7,2%, l’émaciation globale au niveau national dépassant le seuil de 5% et passant en phase d’alerte pour la première fois depuis 2006. Selon l’UNICEF, ces chiffres ont presque doublé par rapport à l’évaluation sur la vulnérabilité établie en 2021.
Plus largement, l’’insécurité céréalière atteint 38% cette année contre 27% en 2021. “La situation devrait se détériorer au pic de la période de soudure (janvier-mars). Jusqu’à 3,8 millions de personnes pourraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire”, a fait valoir l’UNICEF dans son dernier rapport de situation.
Dans le même temps, le revenu moyen des ménages a baissé, passant de 75 dollars par mois en 2021 à 57 dollars en 2022, a ajouté l’ONU, notant qu’en conséquence, environ 22% des ménages ont recours à des stratégies de gestion du stress, de crise ou d’urgence, contre 17% en 2021.