Alors que le Parlement doit se prononcer mardi sur la poursuite de la participation française à l’opération militaire de l’Otan en Libye, Dominique de Villepin était l’invité de C’est arrivé demain. Quatre mois après le début des frappes aériennes, Dominique de Villepin a déclaré : "je dirai oui (à la poursuite de cette intervention) mais avec des conditions très précises : en particulier, revenir à l’esprit originel de cette intervention qui était militaire avec un objectif humanitaire de protéger les populations et en aucun cas de s’engager dans une guerre avec un objectif politique de renversement du régime du colonel Kadhafi".D’après lui, au fil des mois, "il y a eu dérive". "Je crois qu’il faut revenir à des vérités plus simples. Nous ne pouvons pas obtenir par des moyens militaires, sauf miracle, un changement de régime. Ce n’est pas naturellement l’objectif d’une intervention de ce type", a asséné l’ex-ministre des Affaires étrangères.Viser à renverser le régime libyen, "c’est n’avoir rien compris à l’histoire" a t-il dit en invitant à regarder ce qui s’est passé en Irak et ce qui se passe aujourd’hui en Afghanistan. Quant à une intervention au sol, "on peut continuer à s’enliser, à aller dans un engrenage" a t-il ironisé."Ne soyons pas obsédés par le colonel Kadhafi, notre problème aujourd’hui c’est la réconciliation des Libyens et la solution politique", a t-il devisé avant de juger : "la democratie est un processus, on impose pas la démocratie pas la force".
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