Vidéo: L’interview complète de Bachar Al-Assad à la BBC
Le président syrien Bachar al-Assad a indiqué, dans un entretien accordé à la BBC, que son gouvernement recevait par le biais d’intermédiaires, dont l’Irak, des informations sur la campagne aérienne menée par la coalition internationale contre l’EI.
Tout en précisant qu’il n’existait pas de coopération directe entre son gouvernement et Washington, le président syrien a indiqué : "Il y a, disons, information, mais pas dialogue". Et d’ajouter : "Il est vrai que, via des intermédiaires, plusieurs intermédiaires, l’Irak et d’autres États, ils (la coalition) nous transmettent parfois des messages, des messages généraux mais rien de stratégique".
Dans son entretien avec la chaîne britannique, Bachar al-Assad a toutefois exclu que son pays rejoigne les rangs de la coalition. "Non, nous ne pouvons assurément pas (rejoindre la coalition), a-t-il dit. Nous ne voulons pas, pour une simple raison : nous ne pouvons pas nous allier à des pays qui soutiennent le terrorisme".
Le président syrien faisait référence aux Occidentaux et aux pays du Golfe qui soutiennent les rebelles syriens considérés comme des "terroristes" par le régime. Selon lui, les responsables américains "bafouent tranquillement le droit international qui défend notre souveraineté. Donc ils ne nous parlent pas, on ne leur parle pas".
Plusieurs pays de la coalition conduite par les États-Unis ont entamé en septembre une campagne de frappes aériennes sur des positions jihadistes, en particulier celles de l’organisation de l’État islamique (EI) en Syrie. Damas, qui estime que les frappes ne suffisent pas pour détruire l’EI, a régulièrement critiqué cette coalition qui refuse de se coordonner avec la Syrie.