Venezuela: Washington accuse l’UE d’être « une villégiature » pour les proches de Maduro

L’émissaire américain pour le Venezuela a accusé lundi l’UE de traîner les pieds pour sanctionner le régime de Nicolas Maduro et a déploré que l’Europe serve de "villégiature" aux proches du président vénézuélien.

"Un grand nombre de personnalités du régime utilisent maintenant l’Europe comme une sorte de villégiature ", a déclaré Elliot Abrams lors d’un colloque organisé à Bruxelles par le German Marshall Fund.

"Ils envoient en Europe leurs familles, leurs femmes, leurs maîtresses, leurs enfants. Leurs comptes bancaires sont ici. Nous avons des informations sur les résidences qu’ils achètent, les boîtes de nuit fréquentées par leurs enfants adolescents. Ça ne devrait pas être toléré", a-t-il dénoncé avant de rencontrer des représentants de l’UE.

Les réticences de l’UE à sanctionner davantage de membres du régime vénézuélien "n’aident pas", a-t-il déploré.

L’UE a gelé les avoirs et interdit les déplacements de 18 ministres et fonctionnaires vénézuéliens. Elliot Abrams soutient que les Européens doivent faire davantage pour faire pression sur Nicolas Maduro. Les sanctions européennes doivent être adoptées à l’unanimité des 28 Etats membres et plusieurs d’entre-eux s’opposent à toute nouvelle sanction.

Le refus de l’UE d’accepter d’autres sanctions alors que des pourparlers étaient en cours entre le gouvernement de M. Maduro et l’opposition a été "une erreur de calcul", a soutenu M. Abrams.

"Nous pensons que la réticence de l’UE n’a pas été d’un grand secours pour le processus de négociation", a-t-il ajouté. "Seule la pression peut convaincre Maduro de négocier sérieusement", a-t-il affirmé.

L’émissaire américain a également déploré les critiques sur la politique américaine du chef de la diplomatie espagnole Josep Borrell, qui succédera le 1er novembre à l’Italienne Federica Mogherini comme représentant de la politique extérieure de l’UE.

Josep Borrell a accusé en mai Washington de se comporter comme un "cow-boy" dans cet État sud-américain en crise après ses menaces d’intervention militaire au Venezuela.

"Nous rejetons complètement l’expression +diplomatie de cow-boy+ et nous considérons que ce jugement a été malencontreux", a-t-il commenté.

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