"Il y a eu cinq arrestations pour des accusations d’obstruction et résistance aux forces de l’ordre", a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police, Kevin Kashiwahara.
Vendredi, près d’un millier de personnes, selon une estimation d’un photographe de l’AFP, ont manifesté devant l’hôtel Hyatt Regency de Burlingame, près de l’aéroport de San Francisco, où s’est tenue une convention du parti républicain californien, et où Donald Trump a prononcé un discours.
Beaucoup de manifestants entourant l’hôtel brandissaient des pancartes où l’on pouvait lire "Trump idiot", "va te faire enculer Trump" ou "la peur et la haine ne sont pas des qualités présidentiables".
Le magnat de l’immobilier a dû entrer à pied dans l’hôtel par une porte dérobée sous haute protection policière.
Des manifestants ont lancé des oeufs sur les forces de l’ordre présentes par dizaines et tenté de repousser le cordon policier qui avaient bloqué à la circulation les rues des alentours.
Les caméras de télévision ont montré un groupe de personnes faisant tomber des barrières pour tenter de pénétrer dans l’hôtel.
Un photographe de l’AFP a vu des manifestants lancer une chaise sur une vitre pour tenter de la briser afin d’entrer dans le bâtiment, et au moins un partisan de Donald Trump a été pris violemment à partie par les manifestants.
De nombreux drapeaux mexicains ont flotté dans la manifestation, alors que Donald Trump a multiplié les propos dénigrants les Mexicains lors de sa campagne, qualifiant les habitants de ce pays de "violeurs" et de criminels, et appelant à construire un mur le long de la frontière entre les deux pays.
Il a aussi assuré qu’il renverrait les 11 millions de résidents sans-papiers des Etats-Unis, majoritairement d’origine hispanique, s’il était élu président.
Pendant sa campagne, Donald Trump a aussi parlé d’interdire temporairement l’entrée sur le territoire américain aux musulmans et évoqué en termes dégradants les femmes à de nombreuses reprises.
Jeudi soir, une vingtaine de personnes avaient déjà été arrêtées lors d’échauffourées en marge d’un autre rassemblement en faveur du milliardaire à Costa Mesa en banlieue de Los Angeles.
Lors de son discours à Burlingame vendredi, le milliardaire a fait allusion à son arrivée mouvementée et aux incidents de la veille. "Ce n’est pas l’entrée la plus facile que j’ai faite", a-t-il plaisanté, ajoutant avoir dû passer à travers une clôture. "C’était comme traverser la frontière. Mais je suis arrivé".
Il a parlé du meeting de la veille en le qualifiant de soirée "incroyable", avec 31.000 personnes ayant assisté à l’événement et "pas de manifestants à l’intérieur".
Les incidents violents se multiplient lors ou en marge de discours de campagne de Donald Trump, qui fait la course en tête pour l’investiture du parti républicain en vue de la présidentielle du 8 novembre.
La primaire de Californie, l’Etat américain le plus peuplé où 172 délégués sont en jeu, sera déterminante le 7 juin pour Donald Trump s’il veut obtenir les 1.237 délégués nécessaires pour emporter l’investiture républicaine face à son principal rival Ted Cruz.