Une mission de l’UE à Bissau pour évaluer le processus de transition

Une mission de l’Union européenne (UE) a entamé, mercredi à Bissau, des contacts avec les autorités de la Guinée-Bissau pour évaluer les progrès du processus politique dans ce pays qui s’apprête à mener une transition délicate après le décès de son président Malam Bacai Sanha.

Sean Doyle, chef du Service pour l’Afrique de l’Ouest et l’action extérieure à l’UE, indique que cette mission à Bissau, qui se poursuivra jusqu’à vendredi, a pour objectif de comprendre la situation politique en Guinée-Bissau afin d’aider le pays dans les domaines techniques et financiers, particulièrement en ce qui concerne le projet de réforme de l’armée.

C’est aussi une occasion de présenter les condoléances de la Communauté européenne au gouvernement bissau-guinéen suite à la mort du président Malam Bacai Sanha, qui était très respecté dans l’UE, a-t-il dit en s’exprimant à l’issue d’une entrevue avec le président par intérim Raimundo Pereira.

Le responsable européen a également affirmé que la mission discutera avec les autorités du soutien au pays pour l’organisation de l’élection présidentielle qui devra désigner un successeur au défunt président.

"Nous avons un fonds disponible pour appuyer le processus démocratique et électoral en Guinée-Bissau, nous sommes sûrs que nous et d’autres partenaires internationaux aiderons la Guinée-Bissau à organiser ces élections", a-t-il assuré.

D’après la constitution du pays, le président intérimaire devra organiser l’élection présidentielle dans un délai de deux mois. Dès l’annonce du décès du président Sanha, la communauté internationale a invité les autorités bissau-guinéennes à organiser des élections transparentes afin d’assurer une transition légale et selon le verdict des urnes.

Malam Bacai Sanha, qui a été élu président en 2009, avait entamé un processus visant à stabiliser le pays à travers notamment la réforme de l’armée, source de troubles à répétition dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.

Alors qu’il était hospitalisé à Paris, des affrontements armés ont éclaté, en décembre dernier, entre hauts officiers rivaux de l’armée. Un incident qualifié de coup d’Etat raté par le gouvernement bissau-guinéen.

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