Un rapport remis au gouvernement préconise de réformer « en profondeur » les lycées français à l’étranger
Le rapport, qui regroupe les conclusions et autres recommandations d’une mission, menée par la députée Samantha Cazebonne, ancienne chef d’établissement au Maroc et en Espagne, a été remis mardi au gouvernement en amont d’une réforme des lycées français de l’étranger que devra annoncée le président Emmanuel Macron d’ici le mois d’avril, rapporte mercredi le Figaro.
Le rapport pointe du doigt certains dysfonctionnements et les lacunes d’un système obsolète. « Coût des professeurs, fonctionnement rigide… le rapport préconise de réformer le système en profondeur », souligne le journal français.
Outil d’influence diplomatique, le réseau des 492 lycées français de l’étranger connaît certes encore une hausse annuelle de ses effectifs de 2 %. Les excellents résultats au bac attirent un tiers de Français expatriés et deux tiers d’étrangers. Toutefois, le système souffre d’une baisse des crédits publics qu’il tente de compenser par une hausse des montants de scolarité qui ont augmenté de plus 60 % en dix ans, provoquant la colère des familles.
De même, la solvabilité de ces lycées «n’est pas sans limites» », comme le faisait observer déjà un rapport de la Cour des comptes en 2016, alertant sur la possibilité de fermeture de certains d’entre eux.
« Les parents pourraient aller voir ailleurs même si la scolarité reste abordable en comparaison des tarifs pratiqués par les réseaux des écoles britanniques ou américaines », affirme la députée française citée par le Figaro, évoquant une «forme de déni du risque concurrentiel» de la part de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
La future feuille de route de la réforme des lycées français de l’étranger prévoit tout particulièrement la révision des modes de financement des coûteux enseignants français expatriés, que le journal le Figaro qualifie de « chantier explosif ».
Elle prévoit également de développer des «établissements partenaires» de droit privé. « Décriés par les uns, plébiscités par les autres, ces établissements suscitent parfois la controverse en raison de leur respect très variable des critères d’homologation », affirme le journal, en citant les conclusions auxquelles est parvenues le rapport.