Le général, dont l’agence n’a pas précisé l’identité ni les fonctions, est entré en Turquie par la province de Hatay (sud) en compagnie de deux colonels et 30 autres soldats ainsi que leurs familles, soit au total un groupe de 196 personnes comptant de nombreuses femmes et enfants, selon Anatolie.
Un autre groupe de 28 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, est entré en Turquie et a été accueilli au camp de Sanliurfa, près de la frontière, selon Anatolie.
Les déserteurs et leurs familles sont eux hébergés dans le camp d’Apaydin, dans la province de Hatay, réservé aux militaires déserteurs. Ce camp est strictement interdit à la presse.
Les différents camps turcs de réfugiés des provinces de Hatay, Gaziantep, Sanliurfa et Kilis accueillent actuellement 33.079 Syriens ayant fui les violences dans leur pays, selon un décompte publié lundi par la Direction des situations de crise (AFAD).
Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Selçuk íœnal, avait établi vendredi à 12 le nombre de généraux syriens réfugiés en Turquie.
La Turquie, jadis allié politique et économique de la Syrie, a coupé les ponts avec le régime du président Bachar al-Assad, pour protester contre la répression des mouvements d’opposition dans ce pays.
Elle héberge dans le sud du pays les dirigeants de l’Armée syrienne libre (ASL), fondée par des déserteurs de l’armée régulière syrienne, et accueille régulièrement les réunions du Conseil national syrien (CNS), la principale plate-forme de l’opposition syrienne.
Le New York Times a affirmé jeudi que la CIA contrô le des livraisons d’armes aux rebelles syriens par la frontière turque, pour s’assurer notamment qu’elles ne tombent pas entre les mains de combattants du réseau Al Qaïda.
La Turquie a démenti participer à des fournitures d’armes aux maquisards syriens.
Ces nouvelles défections d’officiers supérieurs et de soldats syriens surviennent alors que la tension est montée d’un cran depuis vendredi entre la Turquie et la Syrie.