Sur RMC, Arnaud Montebourg annonçait d’ailleurs jeudi que les supermarchés et hypermarchés Leclerc signaleront vaisselles, jouets et textiles « Made in France ». Un drapeau bleu-blanc-rouge, apposé sur tous les produits Français, serait-il, par exemple, un bon moyen de promotion ?
Pour Marc Szperling, co-organisateur du salon "MIF Expo", cette méthode ou une autre, peu importe, la priorité étant toujours de « mettre un signe distinctif sur tous les produits pour informer les clients sur son origine ». Car selon lui, c’est bénéfique pour tout le monde. « Ça rassure le client sur son achat, ça garantit l’emploi, car quand vous achetez Français, vous garantissez des emplois Français, c’est un cercle vertueux. Et donc le consommateur a finalement l’initiative. S’il décide d’acheter Français, les fabricants se mettront à produire Français ».
« Les produits français doivent aller face à la concurrence »
Expert de l’opinion public et du consommateur, Alain Renaudin y voit en revanche « une idée de corner, de ghettoïsation de certains produits labélisés, alors que le consommateur a envie de pouvoir comparer des offres les unes par rapport aux autres ». La France doit avant tout miser sur son talent, pas simplement sur son image, estime-t-il. « Donc si les produits Made in France ont des chances à défendre, il ne faut pas qu’ils se protègent derrière un corner made in France, mais qu’ils aillent face à la concurrence. Ce serait un leurre d’imaginer que les produits Français peuvent se vendre 30% plus chers que les autres ».
