UE-Maroc : la commission Développement recommande au Parlement européen l’approbation de l’accord de pêche

La commission Développement du Parlement européen, réunie mardi à Bruxelles, a recommandé l’approbation du protocole de pêche entre le Maroc et l’Union européenne.

Dans son rapport sur ce protocole adopté mardi, la commission souligne que le nouveau protocole, paraphé en juillet dernier par le Maroc et la Commission européenne, renforcera le partenariat entre les deux parties et contribuera au développement de la filière pêche du Royaume.

Rédigé par l’eurodéputé Cristian Dan Preda, du Groupe du Parti Populaire Européen (Démocrates-Chrétiens), le rapport met en avant les améliorations apportées par ce protocole qui répond dans une large mesure aux exigences formulées par le Parlement européen en décembre 2011.

Le texte relève que le principe de durabilité a été bien pris en compte lors des négociations dans la mesure où le Maroc et l’UE ont pleinement tenu compte des rapports scientifiques relatifs à l’état des stocks et à leur évolution probable, ainsi qu’à l’évaluation du niveau d’utilisation des possibilités de pêche prévues dans le protocole précédent.

La Commission Développement du Parlement européen souligne que ce nouveau protocole consolide aussi les dispositions de contrôle des quantités capturées par les navires de pêches de l’Union européenne, à travers la mise en place de missions conjointes, la présence de marins marocains à bord des navires de l’Union et le renforcement du système de suivi par satellite.

Le protocole est également conforme aux exigences en matière de développement car près de la moitié de la contrepartie financière (14 millions d’euros) sera consacrée à la promotion du secteur de la pêche au Maroc et profitera plus particulièrement au plan Halieutis, qui vise à renforcer la durabilité, la performance et la compétitivité de ce secteur économique au cours de la période 2010-2020.

Dans son argumentaire, Dan Preda, également membre du Groupe d’amitié UE-Maroc au Parlement européen, fait observer que la particularité de cet accord réside aussi dans le fait qu’il a été conclu entre deux partenaires qui partagent une frontière commune et qui ont décidé de renforcer leurs relations politiques et de s’acheminer vers une intégration progressive de leurs économies.

 »L’accord d’association entré en vigueur en 2000 et le statut avancé accordé au Maroc en 2008 démontrent la volonté des deux parties de continuer à renforcer leurs relations bilatérales », soutient-il.

Il rappelle aussi que le Maroc est le premier pays du voisinage européen à avoir obtenu un statut avancé il y a 5 ans et  »reste l’un des plus proches alliés de l’Europe dans une région en proie aux troubles ».

Pour ces raisons et bien d’autres, l’eurodéputé roumain invite les parlementaires européens à saisir l’occasion que représente cet accord pour collaborer de manière constructive avec le partenaire marocain afin de promouvoir  »nos valeurs et objectifs communs ».

L’accord de pêche UE/Maroc représente environ un quart du budget que la DG MARE (La direction générale des affaires maritimes et de la pêche) alloue aux accords de pêche bilatéraux.

Conclu pour une durée de quatre ans, le nouveau protocole prévoit six catégories de pêche avec une réduction des possibilités de pêche par rapport au précédent en autorisant 126 navires européens contre 137 auparavant.

Ce protocole, dont la contrepartie financière totale annuelle estimée se chiffre à 40 millions d’euros, dont 14 millions dédiés au renforcement économique du secteur de la pêche nationale, a pour objectif principal d’offrir des possibilités de pêche pour les navires de l’UE dans les eaux du Maroc dans les limites du reliquat disponible.

Il vise aussi à renforcer la coopération entre Rabat et Bruxelles en vue de l’instauration d’un cadre de partenariat pour le développement d’une politique de pêche durable qui bénéficie aux deux parties.

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