Tunisie: vaste coup de filet dans les rangs des jihadistes près de la frontière algérienne

Les services de sécurité ont réalisé, durant les 24 dernières heures, un vaste coup de filet contre des présumés terroristes, qui s’apprêtaient à rejoindre le maquis dans le nord-ouest du pays, non loin de la frontière algérienne.

L’opération de traque, lancée dans la nuit de dimanche à lundi, a débouché sur l’arrestation de 16 membres d’une cellule, qui comptait installer un camp d’entraînement dans les montagnes de Jendouba, selon des données fournies par le ministère de l’Intérieur.

Alertés sur "des mouvements suspects dans la région", les services de sécurité, appuyés par l’armée et la gendarmerie (Garde nationale), ont, tout d’abord, appréhendé 7 éléments de cette cellule, tous originaires de la capitale Tunis.

Il s’en est suivi un accrochage avec des membres lourdement armés du groupe, durant lequel un sexagénaire a été accidentellement tué.

Un présumé terroriste blessé dans l’affrontement a été arrêté dans la localité de Doura, dans les montagnes de Ghardimaou, en possession de deux pistolets et d’une grande quantité de munitions.

Dans un communiqué, publié lundi soir, le ministère de l’Intérieur a fait état de l’arrestation de huit autres membres du groupe, qui ont réussi à prendre la fuite dans un premier temps.

En juin dernier, un gendarme a été tué dans la région de Ghardimaou, suite à un échange de tirs entre les agents déployés à un poste frontalier et des hommes armés.

Des affrontements éclatent souvent entre les forces armées tunisiennes et les groupes armés réfugiés dans les montagnes du centre et de l’est du pays, en particulier dans le mont Chaambi, proche de l’Algérie, qui connaît un important déploiement sécuritaire.

Des incidents à caractère terroriste sont, par moments, signalés dans ces secteurs, où des hommes armés font des incursions dans des villages enclavés pour s’approvisionner par la force ou menacer les populations qu’ils accusent de "collaborer" avec les services de sécurité.

Au cours des derniers mois, la Tunisie a été secouée par une série d’attaques terroristes, dont les plus sanguinaires ont visé le musée Bardo à Tunis, le 18 mars, un hôtel de la station balnéaire El Kantaoui à Sousse, le 26 juin, et l’explosion visant un bus de la Garde présidentielle dans la capitale, le 24 novembre.

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