"Ennahdha a choisi de soutenir le choix du peuple", a déclaré à l’AFP le porte-parole du parti, Imed Khemiri.
Kais Saied, un néophyte en politique et universitaire perçu comme très conservateur sur les questions sociétales, a créé la surprise en arrivant en tête du premier tour de la présidentielle dimanche avec 18,4% des voix.
Partisan d’une décentralisation radicale, il sera opposé au second tour au publicitaire Nabil Karoui, soupçonné de blanchiment et incarcéré, qui avait engrangé 15,6% des voix.
Le candidat d’Ennahdha, Abdelfattah Mourou, avait lui récolté 12,9% des voix.
M. Saied a déjà obtenu le soutien d’un autre candidat du premier tour, Moncef Marzouki, ancien président de la République.
"Le bureau exécutif du mouvement Ennahdha s’est réuni et soutient Kais Saied," avait déclaré de son côté jeudi soir Abdelkarim Harouni, qui préside la choura, l’organe consultatif du parti.
Les membres de la choura ont été consultés "par téléphone et par email et nous avons constaté une orientation claire de la majorité vers Kais Saied", a-t-il expliqué à la radio Mosaïque FM.
La choura doit se réunir en début de semaine prochaine pour formaliser ce soutien, a indiqué le parti.
Le 18 septembre, au lendemain des résultats officiels, le chef d’Ennahdha Rached Ghannouchi avait uniquement félicité M. Saied, sur la page Facebook du parti.