Tunisie: pas d’informations sur un « complot » contre un ex-Premier ministre
Les services de sécurité de la présidence tunisienne ont démenti jeudi disposer d’informations sur un complot visant à tuer l’ex-Premier ministre et candidat à la présidence Béji Caïd Essebsi, contrairement à ce qu’affirme ce dernier.
"Elle n’a présenté de rapport sécuritaire à personne en ce sens", a-t-elle ajouté.
M. Caïd Essebsi, 87 ans, avait affirmé dans un discours le 12 septembre avoir été informé par les services de sécurité de la présidence que sa vie était "en danger" en raison d’un complot de personnes "au sein des services officiels de l’Etat".
Il avait aussi dénoncé une deuxième conspiration, interne à son parti, mais la formation a par la suite indiqué que ces détracteurs ne cherchaient pas à le tuer mais à le déstabiliser.
Suite à ces propos, le Parquet avait ouvert une enquête et M. Caïd Essebsi a été entendu lundi en tant que témoin par un juge d’instruction.
A l’approche des législatives d’octobre et de la présidentielle de novembre, Nidaa Tounes, qui se définit comme le principal concurrent des islamistes d’Ennahda, se déchire en interne sur le rôle croissant d’ex-cadres du régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali et sur la candidature de M. Essebsi au regard de son grand âge.
Figure politique de premier plan sous le premier président Habib Bourguiba, puis chef du Parlement sous le régime de Ben Ali, M. Essebsi s’était peu à peu retiré de la vie publique dans les années 1990.
Il est revenu sur le devant de la scène à la faveur de la révolution de janvier 2011, prenant la tête d’un gouvernement de transition qui a organisé les premières élections libres de l’histoire de la Tunisie, remportées par les islamistes d’Ennahda.