Tunisie : le ministre de l’Intérieur Laârayedh n’écarte pas l’usage de balles réelles pour faire face aux violences
Au cours d’une conférence de presse, le ministre a brandi la loi n 4 de 1969 qui prévoit l’usage progressif de la force allant jusqu’aux balles réelles dans les situations difficiles lors des rassemblements et des manifestations.
"Jusqu’ici personne n’a été atteint de balles réelles, mais nous n’allons pas reculer pour appliquer cette loi si nécessaire", a-t-il martelé, en dénonçant "la banalisation par certains des attaques dont sont la cible les agents de l’ordre, les postes de police et autres établissements".
Il n’a pas en outre exclu la mise en oeuvre des dispositions de l’état d’urgence encore en vigueur en Tunisie depuis le soulèvement populaire qui a fait chuter en janvier 2011 le régime de l’ancien président Ben Ali, en assurant que "le gouvernement n’avait nullement l’intention de priver les Tunisiens de respirer cette liberté chèrement acquise".
Le ministre de l’Intérieur a parlé des agressions commises par certaines personnes "au nom de la religion". Selon ses dires, certains jeunes appartenant au mouvement dit salafiste font usage de la force afin d’imposer leur façon de vivre ou de voir les choses. Qualifiant ces agissements de criminels, Laârayedh a insisté sur le risque couru par ces gens en se comportant de la sorte.
Il a ensuite énuméré les "principaux défis et menaces" qui planent sur le pays, allant du crime organisé par des bandes criminelles qui s’adonnent au trafic de stupéfiants, des armes et autres produits prohibés, à la violence sous couvert social jusqu’aux affrontements tribaux.