"Nous voulons un pays de droit, commençons par sanctionner les fraudeurs", "Comment pouvez-vous faire confiance à un parti qui fraude?", "Ma voix n’est pas à vendre: Ennahdha 30 dinars", "Si ça commence par la fraude, ça va finir par quoi?", pouvait-on lire sur certaines pancartes.
"Il y a des dépassements, il faut appliquer la loi pour faire tomber les listes qui ont fraudé", a accusé Rached Glenza qui se présentait comme un militant des droits de l’Homme.
Plusieurs des protestataires affirmaiennt détenir "des preuves sur les pratiques frauduleuses".
Selon Adnane Dali, "des militants d’Ennahdha seraient allés jusqu’à offrir à des électeurs des moutons de l’Aïd" prévu dans moins de deux semaines.
Les manifestants accusent notamment le mouvement islamiste Ennahdha, le parti de l’Union patriotique libre (UPL) et les listes indépendantes d’El Aridha Echaabia (pétition populaire) d’avoir influencé directement ou indirectement les électeurs.
Un responsable de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Ridha Torkhani, a déclaré à l’agence de presse officielle TAP que l’instance se penchait actuellement sur des réclamations relatives aux dépassements attribués à certaines listes candidates.
Il n’a pas exclu l’éventualité d’une invalidation des listes d’El Aridha pour avoir poursuivi leur propagande via la chaîne "Al Mustakella" émettant à partir de Londres et dont le propriétaire Hachmi Hamdi est le promoteur de ces listes.
Lors de conférences de presse dans la matinée, les responsables des missions d’observation européenne et américaine ont qualifié de "mineurs" les dépassements constatés.
"Les élections ont été libres, paisibles et transparentes", a témoigné l’ancien président mauricien Cassam Uteem qui a dirigé la mission du centre Carter.
Il a estimé que "la réussite" de l’élection de l’Assemblée constituante était de nature à avoir "un impact positif" sur les pays de la région.