Ce réseau, qui finance des éléments terroristes se trouvant dans des zones de conflit armé, est dirigé par un étranger ayant la nationalité d’un pays arabe et son épouse, une tunisienne, résidant tous les deux dans un pays européen, a précisé le porte-parole de la Garde nationale, le Colonel Houssem Eddine Jebabli dans des déclarations à la presse.
Il a précisé que deux autres membres du réseau, actifs depuis la Tunisie, ont été arrêtés (un homme et une femme), alors qu’un troisième, un contrebandier originaire de la ville d’El Jem (204 km au sud de Tunis), est toujours en fuite.
Le responsable a fait savoir que les perquisitions, menées aux domiciles des éléments impliqués dans l’affaire, ont permis la saisie de sommes d’argent en dinar tunisien et en devises ainsi que des documents bancaires et postaux réservés aux transferts de fonds.
D’après la même source, les deux membres du réseau arrêtés ont reconnu, lors de l’interrogatoire, que « plus de quinze terroristes ont bénéficié de transferts d’argent de la part de leurs familles en Tunisie ».
« Seize mandats de recherche ont été émis dans le cadre de cette enquête », a ajouté le porte-parole de la Garde nationale.
Ce réseau a été démantelé par l’Unité tunisienne de recherche dans les crimes terroristes, relevant de la Direction de la lutte contre le terrorisme de la Garde nationale, sous la supervision du parquet auprès du Pôle judiciaire de lutte antiterroriste, selon la même source.
Entre 2011 et 2018, un millier de Tunisiens sont rentrés des zones de conflit, selon la Commission tunisienne de lutte contre le terrorisme, qui relève que plusieurs terroristes ont été remis officiellement à la Tunisie, alors que d’autres sont retournés au pays à titre individuel notamment après la débâcle de Deach en Syrie et en Irak.
La Tunisie a interdit à au moins 17 mille personnes de quitter le pays pour rejoindre ces zones de combat, précise-t-on de même source, qui fait savoir que le nombre des terroristes se trouvant dans les zones de conflit s’élevait à trois mille parmi lesquels un grand nombre ont trouvé la mort, alors que d’autres ont trouvé refuge dans certaines zones d’Afrique.