« C’est quelque chose de très préjudiciable qui va rendre le travail de Nathalie Kosciusko-Morizet particulièrement difficile, voire pas possible », a-t-il estimé.
Ce transfert est de « très mauvais augure », a-t-il ajouté. Cela signifie « qu’on va probablement aborder la politique énergétique en termes de politique industrielle, ce qui n’était pas du tout dans l’esprit du Grenelle », a-t-il ajouté. « Je suis déçu et pas forcément surpris », a-t-il ajouté.
« La petite musique redondante qui consiste à dire “ça nous rapporte pas un électeur” est en train de faire son oeuvre », a déploré Nicolas Hulot, jugeant « dommage qu’on fasse de l’écologie au prorata des espoirs électoraux ».
b[Greenpeace exprime son « inquiétude »]
bLa nouvelle configuration du ministère de l’Ecologie, privé notamment de l’énergie, a également fait l’objet de vives critiques de la part de plusieurs ONG.
Greenpeace a exprimé lundi son « inquiétude » face au « périmètre diminué du ministère de l’Ecologie », au lendemain de l’annonce de la composition du nouveau gouvernement Fillon, en regrettant notamment le transfert de l’Energie à Bercy. « Tout ça ressemble aux séries télé : on est excité et plein d’espoir pendant la saison 1. Durant la saison 2, déception, il ne se passe plus grand chose. Alors la saison 3, on n’y croit plus », a estimé dans un communiqué Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France.
« Plus que les personnes, c’est d’abord le périmètre diminué du ministère de l’Écologie qui inquiète. Disparu, le grand ministère dessiné par le candidat Sarkozy et mis en place en 2007 », note l’organisation dans ce texte. « Exit la Mer et surtout l’Énergie, qui se trouve placée au sein du ministère de l’Industrie, et donc sous la coupe de Bercy, où elle va redevenir une variable d’ajustement de politiques productivistes », redoute Greenpeace.
« On sait à quel point Christine Lagarde, ministre de l’Économie pour la deuxième fois, a toujours été extrêmement hostile à la dynamique du Grenelle de l’environnement et aux décisions qui ont été prises dans la foulée », a dénoncé M. Husting. « On ne peut qu’être sceptique sur la marge de manoeuvre dont disposera Nathalie Kosciusko-Morizet, là où Jean-Louis Borloo a eu les coudées franches », a-t-il ajouté.
« NKM » a été nommée ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement alors que son prédécesseur était en charge de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer.