Transfert de l’ambassade américaine à Al Qods: Une décision isolée aux niveaux politique, diplomatique et éthique (El Malki)

La décision du président des États-Unis de transférer l’ambassade américaine à la ville d’Al Qods (Jérusalem) porte atteinte à la légitimité internationale et au droit international et demeure isolée en terme de politique, de diplomatie et d’éthique vu qu’elle n’a aucune incidence juridique, a affirmé, jeudi à Rabat, le président de l’Union Parlementaire Arabe (UPA) et président de la Chambre des Représentants, Habib El Malki.

S’exprimant à l’ouverture d’une réunion des présidents des assemblées parlementaires arabes, réunis en session extraordinaire de l’Union Parlementaire Arabe, consacrée aux derniers développements concernant la situation de la ville d’Al Qods, M. El Malki a souligné que cette décision ne changera en aucun cas la crédibilité, la force et la validité du droit international dans sa conformité avec la réalité historique et concrète" qu’Israël et les États-Unis tendent à changer par la force.

Il a, à cet égard, estimé que la volonté américaine a fait "le mauvais choix au mauvais moment", d’autant plus que cette décision intervient quelques jours après la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien et du centenaire de la déclaration Balfour que le monde entier a rejetée vu qu’elle divise et pèse sur la stabilité et la sécurité au Moyen-Orient.

Ce refus paraît clair, eu égard de la réaction de nos confrères palestiniens, la position de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et le message de SM le Roi Mohammed VI en tant que Président du Comité Al-Qods, au nom de 57 États et plus d’un milliard de citoyens musulmans ainsi que la position de l’Union interparlementaire qui ont considéré que la décision américaine compromet le cadre juridique et politique lié au règlement pacifique du conflit israélo-palestinien, a affirmé le président de l’UPA. Il a, également, précisé que cette décision, qui aura des répercussions sur le processus de paix au Moyen-Orient et dans le monde, a été rejetée par la ligue arabe, les leaders arabes et par le monde arabe avec toutes ses composantes intellectuelles, politiques, sociales et culturelles, outre les Nations Unies, l’Union Européenne (UE) et l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne.

M. El Malki a, de même, affirmé que la décision des États-Unis est un acte provocateur à l’égard de la volonté de la communauté internationale, et de mépris de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de nombreuses décisions du Conseil de sécurité relatives à l’égard d’Al Qods, en particulier les résolutions 476 et 478 publiées en 1980 qui stipulent que l’acquisition de territoire par la force est inadmissible et affirment la nécessité de protéger et de préserver la dimension spirituelle et religieuse unique des Lieux saints de cette ville, notant que toutes les mesures et les procédures prises par les autorités de l’occupation visant à modifier la composition démographique, la structure institutionnelle et le statut de la Ville sainte n’a aucune légitimité légale.

Il a, en outre, précisé que cette réunion d’urgence intervient en réponse aux appels de certains membres de l’UPA, notant que "le devoir en tant que parlementaires arabes, nous incombe d’être au cœur de cette guerre à laquelle adhèrent des personnes sages et raisonnables en vue de protéger la légitimité et le droit internationaux et d’instaurer la paix dans le Moyen-Orient.

Avec MAP

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