La Première ministre Yingluck Shinawatra fait face depuis trois mois à un mouvement de rue réclamant sa tête et la fin de l’influence de son frère Thaksin, renversé par un coup d’Etat en 2006 et accusé de tirer les ficelles du pouvoir depuis son exil.
Pour tenter de sortir de la crise politique qui a déjà fait au moins dix morts, Yingluck avait convoqué des élections anticipées le 2 février, mais les manifestants qui veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu ont empêché le déroulement du scrutin dans 10% des bureaux de vote. Et le Parti démocrate, principale formation d’opposition, l’a boycotté.
Dans ces conditions exceptionnelles, les résultats pourraient ne pas être connus avant des semaines, voire des mois.
Dans sa demande en annulation devant la Cour constitutionnelle mardi, le Parti démocrate va arguer du fait que l’état d’urgence imposé à Bangkok depuis le 22 janvier a influencé la campagne en faveur du parti Puea Thai au pouvoir.
Selon le Parti démocrate, l’état d’urgence a été utilisé par le Puea Thai pour se maintenir au pouvoir par des moyens inconstitutionnels.