"La Russie a décidé d’opposer son veto à ce texte" présenté par les États-Unis, la France et le Royaume Uni. "Il s’agit d’une lourde responsabilité vis-à-vis du peuple syrien et du reste de l’humanité", a déclaré M. Ayrault dans un communiqué, après que Moscou et Pékin, dont il n’est pas fait mention, ont mis leur veto à cette résolution.
"En Syrie, l’utilisation d’armes chimiques par le régime et par Daech, y compris contre les populations civiles, est intolérable", poursuit le ministre pour lequel il est "crucial de ne pas laisser impunis" de tels crimes.
La France "regrette vivement que le Conseil de sécurité n’ait pas été en mesure de s’unir pour tirer les conséquences de tels actes" et "ne se résignera pas aux exactions qui continuent à s’abattre sur le peuple syrien", affirme-t-il.
Disant sa "profonde déception" dans un communiqué, son homologue britannique Boris Johnson s’en est, lui, pris nommément à la Russie et à la Chine qui ont choisi d’"empêcher toute action".
La non-prolifération des armes chimiques, est "un enjeu essentiel pour la paix et la sécurité internationales", a encore souligné Jean-Marc Ayrault en rappelant l’adoption de la convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC).
A New York, la nouvelle proposition de sanctions a reçu neuf votes en sa faveur et trois votes contre: ceux de la Chine, de la Russie et de la Bolivie. Le Kazakhstan, l’Ethiopie et l’Egypte se sont abstenus.
C’est la septième fois que Moscou, le principal allié de Damas, utilise son veto pour protéger le régime de Bachar al-Assad face aux sanctions de l’ONU. La Chine, autre membre permanent du Conseil de sécurité doté du droit de veto, a rejoint la Russie pour bloquer six de ces sept résolutions.
afp