Syrie: Londres renonce à intervenir, Washington recherche une coalition
Les Etats-Unis recherchent toujours « une coalition internationale » pour répondre à l’attaque présumée à l’arme chimique du régime de Damas sur des civils, a déclaré vendredi matin le chef du Pentagone, au lendemain du rejet par le parlement britannique de toute intervention militaire unilatérale contre Damas.
"Notre approche est de continuer pour trouver une coalition internationale qui agira de concert", a déclaré Chuck Hagel, secrétaire américain à la Défense, lors d’une conférence de presse à Manille.
Le chef du Pentagone a précisé que Washington respectait le vote du parlement britannique, où 285 voix contre 272 ont rejeté jeudi soir une motion présentée par le Premier ministre David Cameron qui défendait le principe d’une intervention militaire en Syrie.
M. Cameron a immédiatement indiqué qu’il tirerait les conséquences de ce vote. "Il est clair que le Parlement britannique ne veut pas d’intervention militaire britannique. Je prends note et le gouvernement agira en conséquence", a-t-il réagi.
Selon un responsable du Congrès américain, qui a participé à une conférence téléphonique jeudi soir avec la Maison Blanche, le président Barack Obama n’a pas encore pris de décision sur une éventuelle intervention et continue d’évaluer les options.
Le Conseil de sécurité des Nations unies est également dans l’impasse.
Une réunion d’à peine 45 minutes entre les cinq membres permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France disposant tous d’un droit de veto) s’est achevée sans progrès apparents. Elle s’était tenue à la demande de la Russie, alliée de la Syrie et donc farouchement opposée à toute action militaire.
Dans ce climat de fortes tensions face à la perspective d’une action militaire menée par Washington, des inspecteurs de l’ONU enquêtent depuis lundi près de Damas sur l’attaque chimique du 21 août qui a fait des centaines de morts et ont recueilli "quantité" d’éléments.

