"Nous demandons au régime de partir pour éviter davantage d’effusion de sang et de dégâts", a-t-il dit à l’issue d’une entrevue avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi.
"Nous ne voulons pas la guerre, mais nous n’avons rien contre le fait de continuer jusqu’à tous mourir et que la Syrie soit libérée de ce régime", a-t-il insisté.
Concernant l’appel au dialogue lancé par l’opposition, il a affirmé n’avoir reçu "aucune réponse claire" du régime syrien.
"Il n’existe pour l’instant aucune réponse claire sur le fait qu’il accepte de partir. Il n’y a eu aucun contact officiel jusqu’à présent, avec aucune partie", a-t-il souligné.
Dimanche, l’émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, avait rencontré le chef de l’opposition syrienne pour évoquer l’offre de dialogue avec Damas lancée par ce dernier.
Fin janvier dernier, M. Khatib s’était dit prêt à lancer des négociations avec les représentants du régime syrien n’ayant pas de "sang sur les mains", à condition de la libération de 160.000 détenus. Ensuite il a noté que Damas perdrait définitivement sa chance de lancer un dialogue s’il ne libérait pas toutes les femmes détenues en Syrie avant le 10 février.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mokdad, en visite à Pékin, a rejeté le 7 février les conditions formulées par Khatib. Deux jours plus tard, les responsables syriens se sont déclarés prêts au dialogue avec l’opposition, mais sans aucune condition préalable.
Le conflit entre les autorités et l’opposition armée en Syrie, qui se poursuit depuis mars 2011, a déjà fait plus de 60.000 morts, selon l’ONU.