Confronté à la perspective d’un long procès, DSK a présenté sa démission dans la nuit de mercredi à jeudi dans une lettre au FMI.
Trois sources qui ont suivi de près les événements qui ont conduit à la démission de Strauss-Kahn ont dit à Reuters que le FMI avait commencé mardi à tenter d’entrer en contact avec son directeur général emprisonné pour tentative présumée de viol afin de sonder ses intentions, mais que cela avait été difficile de le joindre
Un contact a finalement été établi jeudi par l’intermédiaire d’un avocat engagé par le FMI et de la défense de Strauss-Kahn.
Des sources avaient indiqué mardi que certains pays voulaient poser rapidement la question du remplacement de DSK tandis que d’autres ne voulaient rien précipiter.
Un facteur important dans la décision de Strauss-Kahn de démissionner a été la crainte que les efforts qu’il déployait pour contenir l’escalade de la crise de la dette en Europe soient anéantis s’il ne démissionnait pas afin de permettre le choix rapide d’un successeur, dit-on de même source.
Dans sa lettre, DSK écrit qu’il se sent contraint à démissionner, mais qu’il a pris sa décision avec une "grande tristesse".
Il écrit qu’il veut ainsi protéger le FMI et dément "avec la plus grande fermeté toutes les allégations portées à (son) encontre".
Aux termes de son contrat avec le FMI, Dominique Strauss-Kahn a droit à une indemnité de départ s’il démissionne après avoir passé plus de deux ans à la tête du Fonds.
Ce paiement devrait représenter 70% de son salaire annuel de 420.930 dollars.
On ignore toutefois si, vu les circonstances qui entourent son départ, Strauss-Kahn recevra cette indemnité.