Soupçons de maltraitances lors d’un voyage scolaire

Que s’est-il passé au cours du voyage scolaire de l’école élémentaire Victor-Hugo du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), du 29 mars au 10 avril, à La Barre-de-Monts en Vendée ? En début de semaine, la brigade des mineurs de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis a été saisie d’une enquête pour soupçons de « maltraitances » et « traitements indignes » impliquant trois animateurs de la ville.

Soupçons de maltraitances lors d’un voyage scolaire
Celle-ci fait suite à un signalement de l’inspection académique au procureur de Bobigny. « Lundi, à leur retour en classe, les enfants en ont parlé aux enseignants qui les avaient accompagnés, explique Daniel Auverlot, l’inspecteur d’académie. Ces derniers ont considéré que les faits étaient suffisamment graves pour nous alerter. » Plusieurs parents ont porté plainte. De son côté, la mairie a ouvert une enquête administrative.

Une quinzaine d’élèves concernés

Soixante-dix écoliers ont participé à ce séjour organisé dans une des colonies de vacances de la ville. Les élèves étaient répartis dans trois bâtiments. Les victimes présumées étaient toutes logées dans l’un d’entre eux. Au total, une quinzaine de ces élèves de CM 2 auraient subi des violences physiques et psychologiques. Il est notamment question d’« enfants bâillonnés » et de « coups ». Selon une source proche de l’enquête, « une animatrice aurait ordonné à trois enfants d’en frapper un quatrième qui avait commis une bêtise ». Toujours selon cette source, « un enfant faisait le guet à l’entrée du bâtiment pour alerter les animateurs du passage des professeurs ».

Dès samedi dernier, jour du retour, des parents se sont inquiétés du comportement inhabituel de leur enfant. « Mon fils d’ordinaire souriant et dynamique est revenu étrangement peureux et replié sur lui-même, témoigne un père de famille. Sa maman a découvert lors d’une douche qu’il avait des bleus. Il a fini par nous avouer avoir été frappé à coups de poing et de genoux par deux animateurs qui avaient fait l’objet de remontrances du directeur des lieux. Les enfants ont fait l’objet de menaces s’ils parlaient. »

Les auditions sont en cours. Pour l’heure, seuls quelques écoliers et membres du personnel présents sur place ont été entendus. « Les témoignages ne sont pas tous concordants pour le moment. Il faut rester très prudent dans ce type d’affaire », indique un enquêteur. L’embarras est grand autour de ces suspicions, tant à l’école Victor-Hugo qu’en mairie, où on se refuse à tout commentaire.

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