La France, présente dans la zone sahélo-saharienne avec 4.000 hommes engagés dans l’opération antiterroriste Barkhane, a poussé à la création d’une force militaire conjointe des pays du G5 Sahel: Mauritanie, Tchad, Mali, Niger et Burkina Faso. Cette force, qui devrait compter 5.000 hommes, nécessite un financement de 423 millions d’euros, loin d’être atteint. Les Etats-Unis notamment se sont montrés très réticents.
"La question est devant nous sur le financement. Il peut être soit multilatéral, soit bilatéral. Nous ne pouvons qu’espérer un accroissement du soutien international et notamment du soutien américain", a indiqué l’Elysée.
Le président américain Donald Trump, invité d’honneur du défilé militaire du 14 juillet à Paris, doit rencontrer M. Macron jeudi après-midi à l’Elysée.
La lutte contre le terrorisme constituera le coeur de l’entretien, et, s’agissant du Sahel, les deux dirigeants "envisageront ensemble les meilleurs moyens de soutenir les 5 pays en question, car c’est notre intérêt commun", selon cette source.
M. Macron devrait aussi demander à la chancelière allemande Angela Merkel, à Paris jeudi pour un conseil franco-allemand, de contribuer à l’aide aux pays du Sahel.
Lors du sommet du G5 Sahel à Bamako en juin, M. Macron avait promis, parallèlement à la force antijihadiste, de créer un fonds d’aide au développement baptisé "Alliance pour le Sahel", en comptant sur une contribution financière de l’Allemagne.