M. Flesch ne pourra comme prévu remplacer lundi, à la cérémonie officielle de lancement des commémorations, la garde des Sceaux française, Christiane Taubira. Son déplacement avait été annulé après que le président rwandais Paul Kagame eut de nouveau accusé la France d’avoir joué un "rôle direct dans la préparation du génocide" et d’avoir participé "à son exécution même".
Evoquant la question des responsabilités, le président rwandais dénonce le "rôle direct de la Belgique et de la France dans la préparation politique du génocide et la participation de cette dernière à son exécution même". Il accuse les soldats français de l’opération militaro-humanitaire Turquoise, déployée en juin 1994 sous mandat de l’ONU dans le sud du pays, d’avoir été "complices certes" mais aussi "acteurs" des massacres.
Ces accusations, maintes fois démenties par Paris, reprennent celles déjà formulées par Kigali à plusieurs reprises et notamment en août 2008 à l’occasion de la publication du rapport de la commission d’enquête rwandaise sur le rôle supposé de la France dans le génocide qui a fait, selon l’ONU, quelque 800.000 morts, essentiellement tutsi, entre avril et juillet 1994.