Plusieurs rassemblements d’Algériens de la diaspora ont été organisés, sur la place des Nations-Unies, à Genève, à l’occasion de la 48e session du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, pour dénoncer la répression croissante des manifestations pacifiques dans leur pays, les arrestations arbitraires, les pratiques de torture dans les prisons, et les violations graves et généralisées des droits humains.
Samedi, un sit-in a été organisé à Berne par des membres de la diaspora algérienne en guise de solidarité avec les victimes de la répression en Algérie.
Les participants à ces sit-in ont scandé des slogans fustigeant le climat de terreur et d’intimidation, ainsi que les campagnes de harcèlement et de persécution visant les militants du Hirak. Ils ont condamné la fuite en avant d’un régime autoritaire qui foule aux pieds les conventions internationales de protection des droits humains, et réclamé la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées ou détenues arbitrairement.
Les diverses manifestations organisés aussi bien à Genève qu’à Berne ont été l’occasion pour les participants de réclamer notamment le départ de l’oligarchie politico-militaire au pouvoir et la fin de «l’injustice et de l’oppression».
Dans le cadre de cette 48è session du CDH, plusieurs organisations ont interpellé le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme (HCDH) sur l’ampleur de la répression et des violations des libertés civiles et publiques en Algérie.
Elles ont appelé le Haut commissariat à agir afin de contraindre le régime algérien à mettre fin à la torture et aux viols dans les prisons et les structures sécuritaires du pays, et aux arrestations arbitraires dans les rangs du Hirak.
Elles ont notamment dénoncé la détérioration grave de la situation en Algérie où plusieurs droits fondamentaux, comme les droits à la liberté d’opinion et de réunion pacifique, « continuent d’être attaqués ».
Déterminé à briser le mouvement contestataire du Hirak, le régime algérien a interdit ces manifestations et multiplie les poursuites judiciaires contre opposants, activistes, journalistes et universitaires.
Outre l’ONU, plusieurs rapports émanant de nombreuses organisations régionales et internationales avaient à maintes reprises dénoncé les arrestations arbitraires, les abus et les sévices, y compris le viol, dans les centres de détention, les pratiques liberticides et totalitaires du pouvoir, outre les campagnes de désinformation, de mensonges, et d’intimidation à l’encontre des enfants, des femmes, des personnes âgées, des handicapés et de tous les manifestants qui portent « les revendications pacifiques et légitimes des millions d’Algériens».
Des rapports font état de faits et de chiffres «qui font froid dans le dos au regard de la répression qui s’abat en toute impunité sur le peuple algérien ». Ils dénoncent «une situation de crise des droits de l’homme en Algérie, et leur violation devenue systématique et dans l’impunité».