Mohammed Al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, avait été arrêté en novembre 2011 pour un poème saluant le Printemps arabe et exprimant l’espoir qu’il s’étende aux monarchies du Golfe. Il avait été condamné le 29 novembre 2012 à la prison à perpétuité pour "atteinte aux symboles de l’Etat et incitation à renverser le pouvoir".
Le procureur général du Qatar, Ali bin Fetais al-Marri, a déclaré à la télévision Al-Jazeera English qu’il allait pour sa part saisir la Cour suprême pour tenter de faire rétablir la peine de réclusion à perpétuité.
Le "poème du Jasmin" rend hommage à la révolution tunisienne. Dans une référence au Qatar, qui abrite une importante base américaine, il ajoute: "J’espère que sera bientôt le tour des pays dont le dirigeant s’appuie sur les forces américaines".
La condamnation du poète à la prison à perpétuité avait été vivement dénoncée par l’ONU et plusieurs organisations des droits de l’Homme, surtout que le Qatar se pose en champion des soulèvements anti-gouvernementaux, notamment par le biais de sa puissante chaîne satellitaire Al-Jazeera.
L’avocat a indiqué qu’il rencontrait son client une fois par semaine, et que des représentants d’organisations de défense des droits de l’Homme arabes avaient assisté à l’audience de lundi, à l’invitation de l’organisation qatarie des droits de l’Homme.