Depuis janvier dernier, DSK a gagné 16 points chez les sympathisants PS et 9 chez l’ensemble des Français, quand la patronne du PS fait, elle, le chemin inverse (-10 points). "A part chez les jeunes et dans les classes populaires, où il n’a pas encore complètement creusé l’écart, DSK semble le “meilleur cheval” pour une gauche qui n’en peut plus de Sarkozy, affirme Frédéric Dabi, directeur du département opinion de l’Ifop. On ne sait pas s’il sera candidat, cela ressemble au précédent Delors, en 1994, mais son score est si fort qu’on voit bien qu’il bénéficie d’une logique d’instrumentalisation des sympathisants de gauche, qui veulent tellement voir Sarkozy partir."
Outre le "charme de l’absence, loin de la mélasse interne", selon l’expression d’un aubryste, DSK bénéficie aussi de sa stature et de son rôle de directeur général du FMI. La crise est mondiale et durable, Strauss-Kahn paraît à la hauteur des enjeux. Dans cette étude, aucun nom n’est soumis aux sondés, ce qui désavantage les plus petits candidats (seuls 1% des Français comme des sympathisants PS souhaitent qu’Arnaud Montebourg ou Manuel Valls soient désignés candidats du Parti socialiste).