Lors de ce troisième débat, organisé conjointement par les chaînes de télévision BFM-TV et Public Sénat, la radio RMC et l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, l’échange a été plus rugueux.
Les candidats, qui depuis le début tentent de se démarquer sans se déchirer, ont tenu à marquer leurs différences sur l’Europe et leur conception de la gauche.
Ainsi, quand François Hollande déclare qu’une fois élu, «il faut parler au nom de tous les Français» et «dépasser la formation politique», Martine Aubry s’enflamme: «On ne peut pas battre une droite dure si on est une gauche molle», fait-elle valoir en visant la supposée mollesse de son principal rival.
Une première séquence a porté sur «la gouvernance», la deuxième était dédiée aux thèmes des retraites et de la santé, la troisième à l’éducation et aux services publics.
La primaire socialiste à l’américaine est une initiative inédite en France. Organisée en deux tours les deux dimanche prochains, elle est ouverte à tous les sympathisants de gauche et pas seulement aux adhérents du parti, moyennant une contribution d’un euro. Les responsables du parti espèrent plus d’un million d’électeurs, et estiment que ce chiffre suffirait à créer une dynamique autour du candidat socialiste face à Nicolas Sarkozy, candidat probable à sa propre succession.
Ce dernier débat intervient alors que même la droite salue le système de de désignation par une primaire. Mercredi, le premier ministre François Fillon a plébiscité ce «processus moderne», estimant qu’il convenait «à droite comme à gauche».