A la mi-journée, Mahmoud Abbas prononcera un discours devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), avant de s’envoler pour l’Amérique latine (République dominicaine, Salvador et Colombie).
Chacun admet que la reconnaissance de la Palestine comme Etat membre de l’ONU a du plomb dans l’aile. Il faudrait pour cela au moins 9 voix sur les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU – huit votes seraient déjà acquis – et aucun veto. Or les Etats-Unis ont déjà fait savoir qu’ils opposeraient leur veto.
Parallèlement, les pays membres de l’Unesco subiraient des "pressions énormes et déraisonnables", selon le ministre palestinien des Affaires étrangères, pour les dissuader d’accorder à la Palestine un statut à part entière au sein de l’agence culturelle des Nations unies.
Selon une source interne, 24 des 58 membres du conseil exécutif de l’Unesco auraient déjà donné leur accord. La Palestine n’aurait donc plus besoin que de quelques abstentions. Mais les Etats-Unis menacent, en cas de vote positif, de retirer leur budget à l’agence, soit 20% de son financement total.
Ce changement de statut permettrait à la Palestine de déposer des demandes de reconnaissance au Patrimoine mondial de l’Humanité pour des sites dans les territoires occupés par Israël, et revendiqués à la fois par les juifs, les chrétiens et les musulmans.
Une question, une de plus, qui divise Israéliens et Palestiniens, ces derniers pointant des risques de "guerre religieuse" au cas où certains de ces sanctuaires seraient ajoutés à la liste des monuments historiques israéliens.