Présidentielle française: Macron rencontre May, invite les expatriés à revenir
Le candidat centriste à la présidentielle française, Emmanuel Macron, a rencontré mardi à Londres la Première ministre Theresa May pour évoquer le Brexit et a appelé les expatriés à revenir entreprendre en France.
"Je veux que l’on soit un pays où l’on peut faire tout cela", a-t-il dit. En France, "on n’a pas le droit d’échouer, mais pas le droit de réussir trop bien", a-t-il poursuivi, devant un public comptant des entrepreneurs et de nombreux employés de la finance.
"Il faut aimer le succès", ou alors les Français vont "le chercher ailleurs", a-t-il regretté, déplorant la "peur de l’échec" propre selon lui à la France.
Taclant à plusieurs reprises le candidat de la droite François Fillon, englué depuis trois semaines dans une affaire d’emplois fictifs présumés, Emmanuel Macron a évoqué "l’argent qu'(il) a (lui-même) gagné" avant de se lancer en politique. "Je vous rassure, c’est moi qui l’ai gagné. J’avais un travail, ça semble affreux…", a-t-il ironisé.
Dans la salle figuraient notamment le footballeur Yohan Cabaye et le député du parti libéral-démocrate (centre) Nick Clegg, ancien vice-Premier ministre britannique.
Selon deux sondages publiés mardi, Emmanuel Macron arrive soit en deuxième position des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, ex aequo avec François Fillon, soit troisième derrière ce dernier.
Le candidat centriste avait auparavant rencontré Theresa May au 10, Downing Street, pour évoquer notamment la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
A l’issue de l’entretien, il a affirmé en anglais avoir exprimé à Mme May sa "volonté d’aboutir à un Brexit juste", tout "en protégeant les intérêts des Français et des Européens".
"Nous avons parlé de lutte contre le terrorisme, de défense, qui sont des sujets très structurants pour notre pays", a ajouté en français M. Macron, qui était le premier candidat à la présidentielle française reçu par Mme May.
Un porte-parole de Downing Street a expliqué que cette rencontre avait été organisée à la demande de M. Macron et qu’il n’était pas inhabituel qu’un dirigeant britannique reçoive un candidat français, citant Nicolas Sarkozy reçu par Tony Blair en 2007.
Avec AFP