Si les sondages sur les intentions de vote placent toujours le président sortant, Emmanuel Macron, comme favori, aussi bien au premier tour qu’au second, la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, ne cesse de resserrer l’écart avec ce dernier, tandis que Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise), le candidat de gauche le mieux placé, avance à pas sûrs en se positionnant à la 3ème place.
Bien que nombre d’observateurs estiment que les jeux sont déjà faits, d’autres postulent qu’une surprise de dernière minute n’est pas à exclure et pourrait provenir de Jean-Luc Mélenchon, à un moment où Valérie Pécresse (Les Républicains), Yannick Jadot (écologie), Anne Hidalgo (Parti socialiste) et le polémiste Eric Zemmour (Reconquête!/extrême droite) continuent de perdre des points dans les intentions de vote.
En effet, en moyenne des sondages des deux dernières semaines, Emmanuel Macron est crédité de 27,3% des intentions de vote, contre 21,3% pour Marine Le Pen, 15,4% pour Jean-Luc Mélenchon, 10% pour Eric Zemmour, 9,4% pour Valérie Pécresse et 5,2% pour Yannick Jadot.
Loin derrière, arrivent Fabien Roussel (3,2%), Jean Lassalle (Résistons!) (2,5%), Anne Hidalgo et Nicolas Dupont-Aignan (DLF/Debout La France/Droite), (2% chacun), Philippe Poutou (NPA/Nouveau Parti anticapitaliste) (1%) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière/extrême gauche) avec 0,6% des intentions de vote.
Ainsi, et sauf une grande surprise, la course à l’Élysée devrait se limiter entre les cinq premiers candidats les mieux placés dans les intentions de vote, lors d’une élection dont les débats ont été dominés, en grande partie, par la relance économique suite à la pandémie du Covid-19 et les questions liées principalement au pouvoir d’achat dans le contexte de la flambée des prix de l’énergie et des produits de base comme conséquence de la guerre russo-ukrainienne.
D’autres sujets comme l’émigration, la sécurité, l’emploi, l’hôpital public et l’écologie, ainsi que la souveraineté européenne ont été au centre de cette campagne électorale.
Les observateurs font état également d’un désintérêt croissant pour la politique en général, notamment parmi les jeunes, ce qui laisse planer le spectre de l’abstention à l’image des dernières élections municipales et régionales.
Selon les sondages, 30% des quelque 49 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales pourraient ne pas voter. En 2017, ils étaient 22% au premier tour, et 25% au second à bouder les urnes.