Présidentielle américaine: Clinton conforte son avance, Trump dévisse

Hillary Clinton conforte son avance dans la course à la Maison Blanche face à son rival républicain Donald Trump, selon deux sondages publiés dimanche.

L’ancienne secrétaire d’Etat, 68 ans, enregistre plus de dix points d’avance dans un sondage du Washington Post-ABC. Elle obtiendrait ainsi 51% des votes contre 39% pour l’homme d’affaires new-yorkais si l’élection du 8 novembre avait lieu aujourd’hui.

Il s’agit du plus fort avantage pour Mme Clinton dans les sondages du Post-ABC depuis l’automne. Et d’un creusement spectaculaire par rapport à la précédente enquête d’opinion effectuée le mois dernier qui montrait un écart de seulement deux points en faveur de la démocrate.

Un autre sondage de NBC-Wall Street Journal indique un avantage plus réduit pour Hillary Clinton (46% à 41%) mais qui représente néanmoins un gain par rapport à l’écart de deux points en sa faveur enregistré en mai.

La chute de Donald Trump dans le sondage Washington Post-ABC paraît traduire le malaise grandissant suscité parmi les républicains par sa rhétorique incendiaire. Et suit l’annonce cette semaine qu’il aborde la dernière phase de la campagne présidentielle avec un important retard financier

Selon ce sondage, environ deux Américains sur trois pensent que Donald Trump, 70 ans, n’est pas qualifié pour conduire le pays. Ces derniers estiment que ses déclarations sur les femmes, les minorités et les musulmans montrent qu’il a "des préjugés". Ils perçoivent également ses attaques contre un juge fédéral, pointant ses origines mexicaines, comme racistes.

Selon le sondage NBC-WSJ, Hillary Clinton maintient un très large avantage parmi les Noirs (87% contre 5% pour Trump), les Hispaniques (69% contre 22%), les 18-34 ans (53% à 30%) et les femmes (52% à 35%).

Mais la candidate démocrate continue aussi de souffrir des déboires ayant résulté de l’utilisation d’un serveur privé pour ses courriels quand elle était secrétaire d’Etat.

Le sondage Post-ABC indique ainsi que 56% des électeurs potentiels désapprouvent la manière dont elle a géré cette question.

Son opposant lors des primaires démocrates, le sénateur Bernie Sanders, a dit cette semaine pour la première fois qu’il voterait pour elle le 8 novembre.

"Je vais faire tout mon possible pour que Donald Trump perde mais une grande partie de la responsabilité pour mobiliser les électeurs américains dépendra de l’ancienne secrétaire d’Etat", a-t-il dit sur CNN dimanche, continuant à plaider pour l’adoption d’une plate-forme politique marquée plus à gauche à la convention démocrate de Philadelphie fin juillet.

"La question est de savoir si elle va répondre aux problèmes qui sont importants pour un grand nombre des 12 à 13 millions de personnes qui ont voté pour moi", a ajouté le sénateur socialiste du Vermont.

Les deux sondages ont été effectués après le massacre d’Orlando, perpétré dans une boîte de nuit gay par un musulman américain ayant fait allégeance à l’Etat islamique.

Le sondage Post-ABC montre qu’après cette fusillade, la pire dans l’histoire américaine avec 49 morts, la cote de popularité du président Barack Obalma a grimpé jusqu’à 56%, son niveau le plus élevé depuis mai 2011 lorsqu’un commando américain avait tué Oussama Ben Laden.

M. Obama, qui a apporté son soutien à Hillary Clinton début juin, est plus populaire que ne l’étaient au même stade de leur présidence les républicains George W. Bush et son père George Bush.

Les sondages Post-ABC et NBC-WSJ ont été effectués auprès d’un échantillon de quelque 1.000 électeurs inscrits, respectivement entre les 20-23 juin et les 19-23 juin. La marge d’erreur est de plus ou moins 3,5% et 3,1%.

AFP

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