C’est dans le cadre d’un voyage de recherche avec ses étudiants du groupe français HEC que M. Vedie découvre la région pour la première fois. "C’est une région littéralement sortie du sable", a-t-il expliqué à l’assistance. Il a fallu aux autorités marocaines beaucoup de ténacité pour réaliser ce miracle, en l’espace de 10 ans, passer du désert à des provinces dotées d’infrastructures de qualité.
"En 1976, il n’y avait ni eau, ni électricité, ni route, ni école, ni hôpital, juste un seul petit aéroport militaire. C’est un véritable challenge que les autorités marocaines ont relevé, permettant à ces provinces d’accéder à un niveau de développement économique que beaucoup d’autres régions leur envierait", poursuit Henri Louis Vedie.
L’ouvrage de Jose Maria Gil Garre, un des rares espagnols à traiter le sujet dans une approche objective, est le fruit de plusieurs années de recherches à l’issue desquelles il a découvert le lien entre Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), les narcotrafiquants latino-américains et le polisario, à travers notamment les nouvelles routes de la drogue.
Ce livre, dédié "aux Sahraouis détenus ou disparus aux mains du polisario" et "aux victimes espagnoles des actions terroristes du polisario", est loin des thèses tendancieuses des médias espagnols qui présentent le polisario comme étant un mouvement progressiste.
Jose Maria Gil Garre, également directeur de l’Observatoire pour la sécurité internationale et des Etudes stratégiques et président de "Eurogroup", basé à Murcie (Espagne), a publié plusieurs rapports et dirigé des études sur le terrain sur le terrorisme dans la région du Maghreb et le lien entre les milices du polisario et AQMI.