La force française poursuit sa montée en puissance et un premier accrochage entre des soldats français et des éléments armés a fait 4 morts et 6 blessés jeudi matin parmi les occupants d’un pick-up qui avaient ouvert le feu sur la foule au sud de l’aéroport de Bangui, a-t-on précisé de même source.
Des avions de combat français Rafale ont également survolé la capitale centrafricaine à deux reprises vendredi pour une mission dissuasive.
Des "forces de combat" sont arrivées dans la journée en renfort des 650 militaires français déjà présents à Bangui, a indiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron.
Une compagnie parachutiste de 150 hommes a été acheminée de Libreville et environ 200 hommes équipés de blindés légers, arrivés au Cameroun à bord d’un bâtiment de la marine nationale, devaient rejoindre rapidement la République centrafricaine (RCA). Trois hélicoptères de manoeuvre Puma venant du Gabon se sont également posés à Bangui, avec une centaine de personnes.
Jeudi soir, le président François Hollande avait annoncé que les effectifs français en Centrafrique seraient doublés "d’ici quelques jours", voire "quelques heures" pour atteindre 1.200 hommes.
La situation restait "tendue" vendredi soir à Bangui où les militaires français ne constataient plus d’affrontements directs.
Quelque 92 morts et 155 blessés, par arme blanche ou par balle, ont été enregistrés dans un hôpital de Bangui depuis le début d’une vague de tueries jeudi dans la capitale centrafricaine, selon un bilan établi vendredi par la mission sur place de Médecins sans frontières (MSF).