Plus de 500 migrants en situation régulière recensés dans un gymnase à Nantes

L’opération de recensement du gymnase Jeanne-Bernard de Saint-Herblain, près de Nantes, où plusieurs centaines de migrants vivaient depuis plusieurs mois dans des conditions difficiles, a permis de dénombrer plus de 500 personnes en situation régulière, a annoncé la préfecture de Loire-Atlantique.

L’opération de recensement, qui s’est déroulée mardi "sans incident", a permis de comptabiliser en tout 603 personnes. Parmi elles des familles, soit 49 personnes, qui ont été sorties du gymnase et relogées dans un hébergement d’urgence, a précisé la préfecture.

Onze personnes "qui ne pouvaient pas justifier de leur séjour, a priori en situation irrégulière, vont être transférées dans un centre de rétention administrative en vue d’une mesure d’éloignement", d’après la même source. Deux personnes ont été prises en charge par les pompiers.

Dans le gymnase, restent 541 personnes qui se trouvent en situation régulière, à savoir des demandeurs d’asile ou des personnes attestant d’un titre de séjour, notamment des réfugiés. L’écrasante majorité des migrants présents vient de l’Afrique sub-saharienne et de la Corne de l’Afrique, d’après la même source.

Un badge d’accès permettant d’entrer dans le gymnase a été remis à ces 541 personnes, car "il ne s’agit pas d’accueillir de nouvelles personnes". Elles vont être hébergées dans le gymnase jusqu’à ce qu’elles puissent être orientées vers un dispositif correspondant à leur situation, selon les autorités.

L’association France Horizon, missionnée par l’État, a pris en charge la gestion du site, notamment le nettoyage des lieux avec les migrants, l’installation de lits et le contrôle des accès.

"L’objectif de l’opération aujourd’hui est d’abord de reprendre en main le site, de recenser les personnes qui s’y trouvent", avait indiqué la préfecture à l’AFP dans la matinée.

Après le décès d’un homme de 35 ans jeudi dernier, des tensions étaient survenues dans ce gymnase occupé depuis plusieurs mois. Selon la préfecture, depuis des mois "l’État demandait de pouvoir disposer de listes des personnes qui s’y trouvaient pour pouvoir les prendre en charge, et n’avait jamais eu de réponses à sa demande".

"Des collectifs associatifs avaient investi ce site par la force au mois d’octobre" pour y abriter des migrants "et ensuite ils l’avaient laissé complètement à l’abandon", d’après la même source.

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