Plan de paix de Kerry: clash diplomatique entre Israël et les Etats-Unis

Un nouveau clash diplomatique a éclaté mardi entre Israël et son allié stratégique américain à la suite de la virulente attaque personnelle du ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon contre le secrétaire d’Etat John Kerry, accusé de ne rien comprendre au conflit israélo-palestinien.

"Le secrétaire d’Etat John Kerry – qui est arrivé ici déterminé, et qui est animé par une obsession incompréhensible et une sorte de messianisme – ne peut rien m’apprendre sur le conflit avec les Palestiniens", a assené M. Yaalon dans des conversations privées avec des officiels israéliens et américains rapportées mardi par le quotidien Yediot Aharonot.

"La seule chose susceptible de nous sauver est que John Kerry remporte le prix Nobel (de la Paix) et nous laisse tranquilles", a ironisé le ministre de la Défense, selon le journal.

Le Département d’Etat américain a qualifié d’"insultants" les propos de M. Yaalon alors que John Kerry s’efforce depuis juillet dernier de parvenir à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens.

"Les remarques du ministre de la Défense, si elles sont confirmées, sont insultantes et inappropriées en particulier compte tenu de ce que font les Etats-Unis pour la sécurité d’Israël", a déclaré Jennifer Psaki, porte-parole du Département d’Etat, à des journalistes après une visite de M. Kerry au Vatican.

Mardi après-midi, M. Yaalon a tenté de calmer le jeu, en publiant un communiqué dans lequel il a qualifié les Etats-Unis de "plus importants alliés" d’Israël, mais sans démentir les propos qui lui ont été prêtés.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dû s’inscrire en faux contre les déclarations de son ministre lors d’un discours au Parlement. "Il y a parfois des divergences avec les Etats-Unis, mais elles portent toujours sur le fond et non sur les personnes", a souligné M. Netanyahu.

M. Yaalon, un faucon du gouvernement de Benjamin Netanyahu, a critiqué plus spécifiquement des propositions américaines sur la sécurité en Cisjordanie, en particulier dans la vallée du Jourdain, le long de la frontière avec la Jordanie.

"Le plan américain de sécurité qui nous a été présenté ne vaut pas le papier sur lequel il est écrit. Il n’assure ni la sécurité ni la paix", a-t-il tranché.

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