M. Valdes, 62 ans, un ancien dirigeant militaire et homme d’affaires est ministre depuis juillet. Ces dernières semaines, il a pris du poids au sein du gouvernement, en se montrant partisan de la fermeté lors de conflits sociaux, en particulier à Cajamarca, province paralysée pendant dix jours par des grèves et des manifestations contre le projet de mine d’or Conga.
L’avenir réservé à ce projet, dont le principal détenteur est la firme américaine Newmont Mining Corp., devrait donner le ton pour les prochains investissements miniers au Pérou. Le pays d’Amérique latine puise 61 % de ses revenus d’exportation dans ce secteur.
L’importante taxe à laquelle l’industrie a consenti, de même que le rôle crucial joué par M. Lerner dans l’entente, aideront à la mise en oeuvre des programmes sociaux promis par le président Humala pendant la campagne électorale.
Le nouveau cabinet devrait prêter serment pendant le week-end et, selon les médias péruviens, une majorité de ministres devraient garder leur portefeuille.
Un remaniement était pressenti depuis plusieurs semaines par la presse politique de Lima, qui y voyait une façon de resserrer les rangs autour d’Ollanta Humala, premier président de gauche au Pérou depuis 36 ans.
La démission du chef de gouvernement au Pérou est une pratique habituelle, selon laquelle l’ensemble du gouvernement démissionne en décembre de chaque année pour donner au président les mains libres pour procéder éventuellement à des remaniements.