Pandémie: formidable travail de solidarité de l’Union des associations marocaines de l’Essonne
La crise sanitaire a déclenché d’extraordinaires élans de solidarités de la part du tissu associatif marocain. L’exemple de l’Union des Associations Marocaines de l’Essonne qui a entrepris des actions sociales au profit des plus démunis.
Depuis le début du Ramadan, l’Union des Associations Marocaines de l’Essonne 91, en partenariat avec deux associations du Val de Marne 94 « l’Ecrit-Vint » et « IBDAA Méditerranée », a redoublé d’efforts pour assurer des paniers alimentaires aux familles, aux étudiants et aux personnes dans le besoin sans distinction.
Grâce à un incroyable travail de ses membres, tels Mohamed Rakoub, Farida Amrani, Driss Aarab, Abdel Zerguit, Ayoub Semlali de bénévoles, l’UAM, qui soutient déjà les Marocains bloqués en France, distribue chaque jour de 16h à 19h des colis et des paniers alimentaires.
« Avec la pandémie du Covid-19, les restos du coeurC, la Croix rouge, Emmaüs sont fermés. La situation s’est vraiment dégradée et la misère s’est creusée », confie à Atlasinfo, Farida Amrani, conseillère municipale d’Évry-Courcouronnes.
« Au sein de l’union des associations Marocaines de l’Essonne, nous nous sommes mobilisés pour venir en aide aux plus vulnérables », a-t-elle poursuivie, avant d’ajouter « n’avoir jamais vu autant de misère; aggravée par le confinement. »
« Nous distribuons aussi aux étudiants sans ressources qui, du fait de la crise sanitaire, ne peuvent plus accéder aux petits boulots ni demander à leurs familles, notamment au Maroc, de leur envoyer de l’argent », souligne Farida Amrani.
Les enfants, les « oubliés » de la pandémie
Autres victimes du confinement, les foyers et leur lot de misère sociale. « Notre action sociale s’étend aux foyers où des mères et leurs enfants y sont logés pour différentes raisons, notamment pour fuir les violences conjugales », explique la conseillère municipale.
« Mais avec le confinement, les enfants qui vivent dans ces foyers sont les oubliés de la crise sanitaire », s’indigne Mme Amrani.
Et de préciser que depuis le début de confinement, ces enfants n’ont pas pu suivre les cours à distance faute de disposer d’un ordinateur et d’une connexion à internet.
« Nous avons contacté l’école et avons proposé, avec l’aide des étudiants, des remises à niveau. C’est une tragédie de laisser ces enfants sur le bord de la route à cause du confinement », regrette Farida Amrani.
Selon Mme Amrani, la pandémie a mis à nu « les défaillances de l’Etat envers les plus démunis ». « J’ai constaté une misère que je n’ai jamais vu auparavant », déplure-t-elle.
Farida Amrani Houria BoussettaDriss Aarab Abdel Zerguit Ayoub Semlali Mohammed Rakoub Mohammed Rakoub
Publiée par Diane Rouk sur Samedi 9 mai 2020